Marché conclu

J’ai un feeling d’usagé, comme un lainage du club monace que t’adore mais qui fait plus. Celui qui, une fois décroché du ceintre, perds déjà la moitié de sa valeur. Parce que le simple fait de toucher ma peau l’aurait terni.

Une décroissance proportionnelle à la durée d’utilisation, celle que même la plus rutilante des BMW ne peut contrer.

J’aurais beau m’enduire d’anti-rouille et faire tous les check-engine imaginable, y’a rien qui change le temps. on se transforme en jugement

J’aimerais t’en attribuer une, valeur. Une plus précieuse que celle d’un deux en papier de 1975. La valeur qui ternit jamais, peu importe tes erreurs et tes ambitions. Aucune fluctuation selon le marché, toujours la même perception des passants. Avec ou pas de cheveux gris, pattes d’oies ou pas.

Parce que même usagés, je nous souhaite la valeur à neuf.

Here we go

Standing in a space

Where only my thoughts echo

Where I’m the only one

To know

Flipping, scrolling

Mainly eye balling

The party where I wasn’t

The pictures I didn’t take

Je suis aussi vide que son contenu

Un coup de vent qui siffle

Douce mélodie insipide

De sentiments [blank], encore.

Terre rouge et sèche

Indélogeable couche

Craquelée par des mouvements incertains

Esti que jme sens trahi

Envahi d’une marée de ptits coeurs

Qui se font aller le double tap

Qui sont halléchés par le refresh

Le close friends mon oeil

Poussières

Une miette de pain. Tombée dans l’oubli. Après une chute involontaire, une dont il est impossible de se relever. Corps du produit mère, détaché du vaisseau principal. N’était-il pas famille, il y a de cela quelques secondes?

Dans son entité, on la considère et la désire. Une pièce hallechante, un goûter convoité. Fraîchement sortie du four, d’autant mieux! Personne ne voudrait d’une vieille miche. Celles qu’on repousse au super-marché, qui semble avoir été repoussée des autres. La vilaine miche! Quelle honte!

Mais on en est pas là.

On est dans la descente aux enfers d’une progéniture fameuse. Une royauté devenue paysanne, qui, de ses haillons, ne sait comment leur redonner des airs prestigieux. Séparée de ses pairs par une tragique envolée en l’air, n’ayant que pour seule distraction un mirroitement du passé.

Souvenirs d’entité.

On la balaie de la main.

« Je te reviens »

Points de suspension

Ascendant verseau

Des espoirs couchés sur de l’intangible

Un réel post-moderne

Achalandé par un retargetting

Non ciblé

J’atteinds la cible en plein coeur

Pour attendre le transplant

Dans un corridor oublié

Sous le néon faiblissant

Entracte

La pause qui fend l’air

Comme celle avant d’enlever un plaster

Anticipation péjorative

Attentes circulaires

Acte 2 scène 01

Case départ

mardi am

J’suis assis dans une salle d’attente. Un lieu banal qui est le plus générique au monde. Des chaises alignées, des couleurs monotones. Faudrait pas trop avoir de joie, quand t’attends la maladie. 

numéro six number six

On respire tous le même air pendant des heures. On s’écoute tousser, on se scrute le fond de la rétine à la recherche de symptômes. On compte les minutes, on compte les heures,  on compte les patients ; ceux avant nous, arrivés après, ceux du sans-rendez-vous et ceux de la prise de sang. L’attente, c’est un cours de maths. L’attente est inversement proportionnelle au plaisir. 

numéro 10 number 10
numéro 10 number 10
numéro 10 number 10

L’attente rend sourd. À force de fixer le vide, on se crée une forteresse de molécules d’espace. Paraîtrait que l’infiniment petit laisse passer l’air, mais pas le son. L’efficacité, c’est comme les ponts payants. On dirait qu’y’a que 2% de la population qui l’utilise. Le reste, sont sur marketplace et appuient sur tous les boutons, juste pour le fun. Ça garde jeune ça l’air. Tant mieux, parce que le coeur d’enfant est de mise quand le reste lâche. 

numéro 13 number thirteen

Y’a des codes spécifiques à la clinique. Plus t’y vas, plus tu comprends. Une micro-société de la santé. Ça ouvre à 9h00, mais les prises de sang à 8h, puis les portes s’ouvrent à 7h. La file commence à 6h30, y’a un tri qui commence à 9h30. C’est pire que les heures d’ouvertures d’une commerce géré par l’état entre Noël et le jour de l’an. 

Tu gagnes le gros lot de la Poule si t’es sorti en moins de 3 heures. 

Mission impossible. 

numéro 16 number sixteen
numéro 17 number sev…
merci

Pis après y’a l’attente. Encore plus de temps. Si le temps  c’est de l’argent, alors clairement, on est en dette. Pis comme une mauvaise date, on te ghost. Ça slide dans tes DMs juste si t’as un petit accroc. La réalité humaine qui ne s’intéresse qu’à la mauvaise nouvelle. 

On s’nourri aux cancers 

Monsieur X ?

vent

J’veux un changement vanille. 

Le genre de changement qui ne fait ni vagues ni tourments. Celui que la masse avale comme une Tylenol, celles avec la carapace rouge qui goûte les cerises. 

Un changement générique qui n’affecte personne de prime abord, mais quoi fait un 360 en fin d’année. Un effet papillon nouveau genre.

Ou, encore mieux, un changement napolitaine, où tout le monde trouve son compte. Tout le monde gagne, comme à l’École des Fans. C’est Charles Lafortune qui anime, et, que ça sorte tout croche ou que tu finisses à La Voix dans 10 ans, t’as quand même droit à ton morceau de robot. 

Parce que c’est toujours plus facile d’avoir un maître d’orchestre. 

J’ai envie d’une retraite prématurée.
D’un 10 jours sans rien ni personne.
Un crayon, du papier, un livre peut-être ?

Jejejejemoi. 
What about you, bro ? 

café

« Court mais sucré »
« Allongé, noir »

Tant que ça dure. Tant que ça « kick in ».
J’ai le vent d’automne qui souffre mes envies et balai la canicule,
un sommeil trouble habrillé d’une voie lactée qui brille trop fort,
si loin.

J’passerais des journées à me perdre dans ce marron qui hypnotise.
Défiant les règles et les possibles, sachant qu’à trop de doses, le coeur palpite. 

« Espresso »

cirque

Retour sur un allé simple, 
Un cul-de-sac qui frappe, sans prévenir.
J’ai pris un détour, la route scénique, mais j’me ramasse dans la brousse.
J’avance malgré la panne sèche, 
Je carbure aux restes de cafés,
Dissouts dans un tourbillon d’émotions trop lourdes pour être pesées. 

Jongler.

1500

J’ai la rage de sucre. 
Celle qui te prend en début pm, qui se mélange bien avec l’amertume d’un espresso. 
Celle dont on pensait avoir pris le dessus. 
Tête première.

S’engouffrer dans les rayons, miroitant les options.
Ciblage prédéterminé.
Focus sur une seule variété.
En manger jusqu’à l’overdose
Se remplir la jauge pour être platine. Luminescent. 
Planer.

Tomber.
Se morfondre d’avoir mangé le panneau en peine face.
Avoir peur de tout gâcher.
Vouloir tout réparer.

Hit repeat.

festif

And I am empty of all emotions,
A void of nothing,
opening up wherever you want me to. 

Not there enough,
but present so you can feel it,
taste it,
drown into it. 

Just enough so you can claim that you were hurt,
so that my everyday would be filled with doubts
and remorses. 
What ifs and so whats. 

I’m waiting in the never ending line where you might think everyone dies,
but in fact, you keep on living.

Keep on living the nightmare

alright

Et je suis là, tourbillonnant dans un univers où ma place n’est que temporaire. 
Latent. 
Je regarde et constate, tente d’y faire une marque.
En vain.

C’est étrange de comprendre qu’on est à part
qu’on essaie de s’ouvrir mais que personne n’écoute.
Tenter de crier
dans un echo

J’ai les larmes aux yeux 
devant tant de moments qui me sont lointains

Qu’est-ce que le vrai ?
Qu’est-ce que le durable ?
Qu’est-ce que le moi ?
Qu’est-ce que le nous ?

Une sieste est nécessaire
une paix à temps suspendu
Une brèche temporelle

domino

Et sous les étincelles 
Pendues en lierres
Rechauffant la balance de mes blues
Je suis festif af

Mon coeur est froid pis même les sex and the city m’font plus rien.
J’ai les yeux qui piquent et le facebook count à 0. 

Tout ce que j’aime, je brise.
(Merci Charlotte)

Je me sens seul.
Abandonné 
Exilé.
Même pas considéré.

18 décembre

Et c’est dans un tournoiement
que je t’ai revu.
Dans des pas un peu flous
Avec mon corps malhabile
et mes mots qui ramollissent.

Ces m(aux)ts qui tombent
en cascade contre mes joues
parce que malgré l’incandescence des festivités
j’ai le frisson facile.

Une secousse en dessous de mes 10 épaisseurs

I guess que j’ai enlevé la couche de trop.
Une des mille 
qui n’avait encore pas encore 
brûlé.

seul

Seul.

4 lettres, un point. 
Entouré de silence, 
qu’un seul mot.

Seul.

L’est-on vraiment.
N’est-ce qu’un sentiment
partagé ? 

Encenser la solitude
Comme seule amie
Ce souffle froid
L’unique bonne nuit

Si la solitude est tout début et toute finalité,
pourquoi s’acharner à se compléter,
si ce n’est que nous sommes tous
nés divisés. 

Incomplets et presque vides, 
dotés d’une quête impossible
que même le plus preux des chevaliers
ne saurait achever.

Doit-on vraiment le vivre, l’accepter, l’être.
L’embody, le devenir. 
Où sommes-nous nés un peu brisé.
Une seule moitié. 

awakening

This is the morning where i let you go
Because sometimes you just know
By the light reflecting on the melting snow
All I see is yesterday throughout the window

There ain’t no plans or mechanism
It’s just happening, out of the blue
Something drifted in ou mannerisms 
Something drifted, it’s true.

This is the morning where,
Out of all my nightmares, 
This one,
Became you.

There’s no point on going specific
No virtues in the blaming
Even if the next steps sound dramatic 
It happens, when too much dreaming.

Rut

Sous la lueur d’un continent qui brûle
Les satanistes dansent 
Se laissant bercer par les grondements techtoniques d’une fin latente.
Inconscients des intempéries et de la crue montante. 

Continental humide
Tenu d’Adam oblige
La pomme est pourrie
On ne chante pas,
On crie.

On se râcle la gorge, se bombe le torse. 
Dénudés. Le rut est entâmé.
Un parade nuptiale sans finalité
Car l’appétit sans fin
N’est jamais rassasié 

Tes pupilles se fondent au décor
Ta peau ramolie sous les projecteurs 
Ton corps n’est plus que farine
En manque d’eau fraîche.

Les mains se partagent une danse
que seuls nous decodons.
Cachée, rythmée, effleurée,
Au rythme des celcius qui montent. 

Vivement la brise,
vivement la pluie,
vivement 3 heures.